L'école-maison? Pourquoi?

Je me fais souvent demander pour quelle raison je fais l'école-maison. La question est simple, mais la réponse ne l'est pas tant que ça. Il y a plusieurs raisons, en voici quelques-unes.

Premièrement, j'ai le goût. 

J'ai le goût de passer du temps avec mes enfants. Ma dernière année d'enseignement, je trouvais que c'était un non-sens de devoir payer quelqu'un (ma mère, heureusement, mais tout de même...) pour s'occuper de mes enfants, pendant que j'allais m'occuper des enfants des autres.

J'ai le goût aussi de m'impliquer dans leur éducation, de leur apprendre à apprendre par eux-mêmes, de leur transmettre des valeurs qui ne sont pas nécessairement celles qu'on apprend à l'école.

Deuxièmement, l'école québécoise va mal en titi! 

Profs en burn-out, déficit de personnel de soutien, sous-financement, classes bondées...ici, y'a que moi, mais je suis -généralement-  en pleine forme, j'ai tout ce dont j'ai besoin, et j'ai seulement 2 élèves et demi (Mini ne compte pas encore comme un élève, disons!)  J'ai donc tout le temps et l'énergie nécessaire pour m'occuper de chacun de mes enfants et de leurs besoins spécifiques.

Troisièmement, parce que j'ai envie de leur apprendre autre chose

C'est certain qu'on ne passe pas à côté du français, des maths, des sciences...mais les arts? La philosophie? Le latin, le grec? À l'école, les enfants ont en moyenne une heure d'éducation physique par semaine. Une heure par SEMAINE. Chez nous? Au moins une heure dehors par jour, et souvent plus quand la température le permet - cet été, on frôle plutôt le 5 heures par jour. C'est la même chose pour la musique, les arts plastiques, la danse, la botanique, et n'importe quoi d'autre dont ils pourraient avoir envie. On a LE TEMPS.

Finalement, parce qu'en instruisant nos enfants en famille, on se paye une qualité de vie incroyable


On se lève le matin, et on peut prendre le temps de faire des crêpes ou du pain doré, parce qu'on n'est pas pressés. Pas besoin de courir pour prendre l'autobus ou pour aller reconduire les enfants à la garderie. On n'est jamais pris dans un bouchon de circulation. S'il pleut, on peut passer la journée en pyjama. Si on est malades ou qu'on a le goût d'aller au chalet, on décrète une journée pédagogique.

Pas de devoirs.
Pas de stress.

Juste une famille qui prends le temps de vivre dans une société où tout le monde court.